Dada Masilo

Dada Masilo

Dada Masilo est née à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle débute son apprentissage à la Dance Factory puis à la National School of the Arts de Johannesburg. Après une année comme stagiaire au sein du Jazzart Dance Theatre de Le Cap, elle est acceptée à l’école P.A.R.T.S. de Bruxelles où elle étudie pendant deux ans. De retour en Afrique du Sud fin 2006, elle commence à créer ses propres œuvres. En 2008, elle reçoit le prestigieux prix Standard Bank Young Artist Award pour la danse. Trois commandes du National Arts Festival donnent naissance à Roméo et Juliette (2008), Carmen (2009) et Swan Lake (2010). En 2011, elle est invitée pour présenter une œuvre solo dans le cadre du festival Anticodes au Quartz à Brest, en France. Son spectacle The Bitter End of Rosemary lui permet de tourner en Europe. Pour l’inauguration de la Biennale de Lyon en 2014, Masilo reprend sa Carmen. En 2015, elle interprète à la fois Swan Lake et Carmen. Ses œuvres sont vues en Norvège, Grèce, Russie et aux Pays-Bas. Masilo a un profond amour pour les classiques – de Shakespeare à Tchaïkovski, du ballet au flamenco. En 2016, elle met en scène et performe son œuvre Swan Lake à Ottawa, Montréal, Hanovre, Amherst, Pittsburgh, concluant avec 6 performances au Joyce Theatre à New York. Elle retourne à New York en septembre pour mettre en scène son œuvre Spring au City Center dans le cadre du festival « Fall for Dance ». En tant que danseuse, elle impressionne par sa «vitesse de signature» et aussi pour avoir empreint ses rôles d’une théâtralité précoce. En tant que chorégraphe, elle est étonnamment audacieuse, s’attaque aux «grandes» histoires et mélange habilement des techniques de danse et des genres musicaux avec les partitions originales de compositeurs et interprètes du XXe siècle. «(…) Dada Masilo, c’est d’abord un corps. Une flèche sculptée dans l’ébène, une silhouette gracile et fluette, supportant un visage presque poupon s’il n’y avait pas ce crâne chauve et grave pour mettre un point final à la joliesse et au charme. Juste la grâce. Ce corps, c’est aussi et avant tout celui de la danse. (…) Sa marque de fabrique se trouve jusqu’à aujourd’hui dans la façon dont elle s’empare des canons du ballet classique occidental. La plupart de ses pièces en proposent une réinterprétation où se jouent des grandes figures ou héroïnes mythiques. Il faut la voir porter le tutu blanc, endosser un costume qui ne lui est pas destiné, prendre à bras-le-corps une histoire sans complexe. (…)» 
Nathalie Yokel, La Terrasse, octobre 2012

 

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