Groove

Nous sommes ravi·e·s de faire nos débuts avec GROOVE au Canada ! Montréal, préparez-vous, car vous serez les premiers à découvrir notre version électrisante de « The Bus Stop » à l'étranger.

Il ne s'agit pas d'un spectacle typique où l'on s'assoit tranquillement - et croyez-nous, nous ne le ferons pas non plus ! Préparez-vous à faire partie de l'action, car nous invitons le public à plonger dans notre jeu d'improvisation. Vous aurez le pouvoir de choisir quel danseur·se s'associe à quel musicien·ne, créant ainsi des performances spontanées et inoubliables. C'est une expérience dynamique et interactive qui est aussi divertissante pour le public que pour nous.

Nous sommes impatient·e·s de partager avec vous l'énergie, l'excitation et la joie pure de ce spectacle unique !

Jessy 'FORTBEIGE' Kemper — artiste et représentant artistique de Ruggeds

Extrait de l'article du Devoir
«Groove»: incarner l'essence du hip-hop 
De Léa Villalba

Le spectacle Groove se caractérise, comme son nom le sous-entend, par de la musique funk. Des éléments hip-hop viennent aussi ponctuer les performances sonores. Côté danse, on retrouve principalement du breaking et du locking, deux des plus anciennes danses de la culture hip-hop. « Le mélange de ces styles crée une expérience unique et pleine d’énergie qui reste fidèle aux racines du street dance tout en explorant de nouvelles expressions artistiques », dit Virgil « Skychief » Dey [interprète dans Groove] . Pour créer sa danse, il s’inspire de nombreux éléments de la culture hip-hop, mais pas seulement. « Mes racines ghanéennes jouent un rôle important dans la création de ma danse et dans mon processus créatif. Le riche héritage culturel, les rythmes et les mouvements influencent profondément mon style », poursuit celui qui a remporté le concours national BC One Cypher en 2013.

Pour The Ruggeds et Ghetto Funk Collective, la culture hip-hop est donc indissociable à leurs pratiques artistiques. « Elle est au cœur de tout ce que je fais, exprime Virgil “Skychief” Dey. Cette culture façonne mon approche des spectacles, de la sélection musicale aux mouvements de danse et à l’ambiance générale du spectacle. Je cherche à incarner l’essence du hip-hop dans chaque spectacle, en restant fidèle à ses racines tout en repoussant ses limites. »

Pour en apprendre plus sur les différents styles de danse qui composent la culture du street dance voici quelques définitions et notions historiques issues du Lexique street dance créé par 100Lux.

Funk

Style de musique créé et popularisé par la culture afro-américaine dans les années 1960. Le Funk est un mélange de soul, de jazz et de R&B arrangé de façon très rythmique et mélodique pour en faire une version dansable. Le terme “Funk” ou “Funky” est couramment utilisé en popping et locking pour décrire quelque chose qui représente cette époque.

Soul

(Musique) Style de musique des années 1950 qui s’apparente au R&B, au Jazz et au Gospel.

(Danse) Le mot "soul" est utilisé pour décrire la représentation franche et sincère de l’âme d’un danseur à travers ses mouvements.

Locking

Le Locking est une danse venant de la culture afro-américaine au début des années 70, une période marquée par le racisme et les injustices envers les personnes de couleur. Cette danse prend forme au début de l’ère Funk dans les clubs de Los Angeles grâce à son créateur, Don “Campbellock” Campbell. Celui-ci, en essayant d’apprendre les mouvements de ses amis, commença à “verrouiller” (lock) rapidement ses articulations en dansant pour adopter des poses précises (coudes et genou fléchis pointant à l’extérieur avec un positionnement légèrement déhanché)  [...].

Hip Hop

(Culture) Née dans les communautés afro-américaines et latines du Bronx durant les années 1970. Le promoteur, DJ et pionnier Afrika Bambaataa (Universal Zulu Nation) fût le premier à nommer ce mouvement “Hip Hop” et à identifier ces quatre piliers (le DJing, le MCing, le Tagging (Graffiti), la danse - B-boying/B-girling) ainsi que ses valeurs (paix, amour, unité et avoir du plaisir). Cette culture s’est enracinée dans les quartiers défavorisés des États-Unis, également appelé les "Projects", pour des raisons festives et grégaires. Avec sa popularisation, plusieurs artistes dont NWA, Tupac Shakur, Notorious B.I.G et Public Ennemy utilisèrent le Hip Hop comme un outil d’expression pour propager la vérité sur leur condition d'existence assez dure et violente et ainsi revendiquer de la justice et la fin de la discrimination des peuples minoritaires.

(Danse) Le Hip Hop est une danse sociale organisée composée de party move, de bounce et de rock. 

(Musique) La musique Hip Hop fût créé par le DJ jamaïcain DJ Kool Herc qui jouait en boucle les pauses instrumentales (instrumental break) d’une même chanson à l’aide de deux tables tournantes par une technique qu'il appelait le "Merry-go-round". À l'inverse des DJs de New York qui jouaient principalement du Disco, Kool Herc préférait jouer des chansons de hard funk. L’élément du rap fût introduit à la musique par les MCs qui prononçaient des textes de façon rythmé et chanté avec un mélange de Scatting (forme d'improvisation vocale sans mot pratiqué en Jazz utilisant des syllables). C'est d'ailleurs du Scatting que provient le nom "Hip Hop" (exemple : "hip, hop, the hip, the hip, hip the hopping, hippie to the hippie"). La musique a évolué avec l’arrivée des boîtes à rythme (drums machine) ainsi qu’avec la technologie d’échantillonnages (sampling) afin d’adopter un son plus synthétique. La musique Hip Hop s’est diversifiée en différent genre dont le Gangsta Rap, le Trap, le G-Funk, le Crunk, le New Jack Swing, etc.

House

La musique House puise ses racines dans la musique Disco et fit son apparition dans les années 1980 alors que la popularité du Disco s’effondre dans l’industrie du disque. Les DJs iconiques Frankie Knuckles et Ron Hardy qui jouaient au “Warehouse” de Chicago ainsi que Larry Levan du “Paradise Garage” de New York, était les instigateurs de cette nouvelle musique qui mixait des extraits de disco et de funk avec des séquences de synthétiseurs à des tempos rapides. Le terme "House" a été adopté en référence au "Warehouse" pour décrire la musique, la danse et la culture qui en découle.

À l’époque, la House était un phénomène underground pratiqué par les latinos, les afro-américains et la communauté homosexuel qui prônait l’acceptation et la libre expression. Cette danse est ancrée dans l’improvisation (freestyle) et se caractérise principale par le jacking agencé à des footworks complexes et fluides. Cette danse est également influencée par de nombreux styles dont la claquette (tap dance), le jazz, les danses africaines et les arts martiaux, le tout exprimé de façon fluide et gracieuse en mettant l’emphase sur la musicalité et le soul. Il était d'ailleurs très courant dans les clubs de House comme "The Loft" à New York de voir des personnes qui dansent au sol et habillées en vêtement de sport, chose qui était alors très inhabituelle dans les clubs.

La House est en fait un exutoire qui procure des sensations de bienêtre et de laisser-aller pour les personnes qui la pratique et prône le partage, la fraternité et la fusion avec la musique et le DJ. Bien que les battles de House sont pratiqués à travers le monde, cette danse reste tout de même une danse de club et de spiritualité qui se partage et se vit avec son entourage

GROOVE

Producteur The Ruggeds.

Musique Jessy 'FORTBEIGE' Kemper, Alexander 'Shield Beats' Henriksen.

Chorégraphe Ruben 'Chi' Verhoeven.

Distribution Lucinda Wessels, Faizel Playfair, Sammy Huijts, Virgil 'Skychief' Dey, Roche Apinsa, Alexander 'Shield Beats' Henriksen, Jessy 'FORTBEIGE' Kemper, Ruben 'Chi' Verhoeven.

Direction Niek Traa.

Conception graphique Franky Sticks.

Éclairage et décor Ido Koppenaal.

Costumes Jinko Joshu.