En 1973, Pina Bausch prend la direction du Ballet de Wuppertal, une institution qu’elle rebaptise deux ans plus tard Tanztheater Wuppertal, amorçant une véritable révolution avec l’avènement du mouvement de la danse-théâtre. Basée dans une ville industrielle de sa région natale, la compagnie s’y produit chaque année une trentaine de fois, restant aussi l’une des plus demandées au niveau international. Elle a gardé vivantes 29 des 42 pièces de son répertoire, parmi lesquelles Orphée et Eurydice et Le Sacre du printemps, également dansées par le Ballet de l’Opéra de Paris. Caractérisées par des bandes sonores où se croisent diverses musiques du monde, la plupart de ces œuvres s’étoffent de scénographies élaborées et souvent spectaculaires (rochers massifs, cataractes d’eau, montagne de fleurs, champ d’œillets, parois végétales, bateau…), créées depuis 1980 par Peter Pabst. On y trouve aussi les robes de soirée, costumes deux-pièces et chemises flottantes typiques de l’esthétique bauschienne.